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Faut-il acheter maintenant ou attendre ? Analyse des prix et des taux en 2025

Publié le 09/06/2025

Depuis le pic atteint fin 2023, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont repartis à la baisse. En mars 2025, le taux moyen sur 20 ans avoisinait 3,01 % contre 4,26 % quelques mois auparavant. En mai, certaines banques proposent déjà des taux sous les 3 %, notamment pour les profils solides.

Cette évolution se traduit directement par un gain de pouvoir d’achat immobilier. Pour un emprunt de 200 000 €, une baise d’un point peut représenter plus de 30 000 € d’économies sur la durée du prêt. Et à revenu identique, l’emprunteur peut aujourd’hui financer un logement plus spacieux ou mieux situé qu’en 2023.

Les prix de l’immobilier : accalmie ou faux plat ?

Contrairement aux anticipations, les prix n’ont pas chuté massivement. Dans les zones tendues comme la côte méditerranéenne ou les grandes métropoles, la demande reste soutenue, limitant toute baisse significative. Les arbitrages entre achat et location, souvent à l’avantage de l’achat, contribuent à maintenir une certaine résistance des prix.

Cela dit, le ralentissement de la hausse est réel. Et si l’on cumule des taux plus bas avec des prix globalement stabilisés, la fenêtre actuelle représente un équilibre intéressant pour acheter.

Quelles sont les conséquences d’une attente prolongée ? 

Attendre coûte cher

Repousser un achat peut sembler prudent, mais le coût invisible du loyer est considérable. Louer à 1 000 € par mois pendant 4, c’est dépenser 48 000 € sans capitaliser. Ce montant pourrait servir d’apport ou réduire significativement le montant à emprunter. 

Acheter n’engage pas pour 25 ans

En moyenne, les biens sont revendus après 6 à 7 ans. Même un crédit sur 25 ans n’est donc pas un piège. Les contrats modernes permettent d’ajuster les mensualités, voire de rembourser par anticipation. Il est plus rentable de devenir propriétaire rapidement que d’attendre des conditions idéales qui pourraient ne jamais arriver.

Les profils solides ont l’avantage

Des taux personnalisés attractifs

Un dossier bien monté (revenus stables, bonne gestion bancaire, apport suffisant) permet aujourd’hui d’accéder à taux inférieurs à 3 %. Ce différentiel peut représenter plusieurs milliers d’euros d’économie sur la durée du prêt.

Apport personnel en baisse

Bonne nouvelle : les banques assouplissent leurs conditions. L’apport personnel moyen est en baisse depuis le début de l’année. Certains établissements acceptent de financer jusqu’à 110 % du coût du projet, frais compris, notamment pour les jeunes actifs. 

Le prêt à taux zéro (PTZ) : un levier puissant

Un dispositif renforcé en 2025

Depuis avril, le Prêt à Taux Zéro a été élargi à de nouvelles zones et aux maisons individuelles. Il permet d’emprunter jusqu’à 100 000 € sans intérêt, en complément d’un prêt principal. Ce coup de pouce est déterminant pour un bon nombre de primo-accédants.

D’autres aides à mobiliser

En plus du PTZ, d’autres aides sont disponibles : prêt Action Logement, aides locales, aides à la rénovation… Bien les connaître permet d’élaborer un plan de financement plus solide et plus accessible.

Quelle stratégie pour optimiser son achat ?

Jouer sur la durée

Un prêt plus long augmente le coût total du crédit. Mais commencer avec une longue durée permet de respecter le taux d’endettement, puis de raccourcir ensuite via la modularité des échéances. C’est une solution pour les revenus modestes.

Choisir le bon type de taux

En 2025, le taux fixe reste la valeur sûre. Les taux variables sont plus risqués, surtout en période d’incertitude économique. Seuls les profils aguerris peuvent envisager cette option.

Comparer les assurances emprunteur

L’assurance peut représenter jusqu’à 30 % du coût du crédit. Opter pour une délégation d’assurance (contrat externe) peut engendrer des économies substantielles. Mais attention à la qualité des garanties et à la gestion du contrat.

Passer par un courtier

Un courtier compétent optimise le montage financier, négocie les taux, adapte les garanties et accompagne l’acheteur à chaque étape. Il peut faire gagner du temps, de l’argent, et éviter les erreurs stratégiques.

Acheter ou attendre en 2025 ?

Le premier semestre 2025 offre une conjonction favorable : taux en baisse, conditions bancaires assouplis, aides à l’achat renforcé et prix globalement stables. Pour les profils solides, c’est le bon moment pour acheter.

Pour les profils plus fragiles, il vaut mieux prendre le temps de préparer son dossier, améliorer sa capacité d’emprunt et surveiller l’évolution des taux et du marché. Mais attendre en espérant une baisse des prix généralisée semble peu réaliste à court terme.

L’achat immobilier reste une stratégie patrimoniale de long terme. En 2025, les indicateurs sont alignés pour agir avec confiance : encore faut-il le faire avec méthode.