La vente d’un bien immobilier peut sembler simple, mais en vérité, de nombreuses erreurs peuvent ralentir, diminuer, voire même nuire à la transaction finale. Une mauvaise estimation du prix, une annonce mal rédigée, des formalités négligées et vous pouvez vite vous retrouver dans une situation compromettante pour la vente de votre bien. Voici quelques erreurs courantes à éviter pour votre vente.
Surestimer ou sous-estimer son bien
Une mauvaise estimation de la valeur peut créer d’importants problèmes au niveau de la vente. Elle pourrait par exemple altérer la confiance avec votre acheteur.
Les risques de la surestimation
Lors d’une vente, il est normal de chercher à obtenir la plus importante contrepartie possible. Toutefois, en surestimant la valeur de votre bien par rapport à son prix réel sur le marché, vous risquez d’éloigner vos acheteurs de votre offre. S’ils peuvent trouver aussi bien à moindre coût, ils se dirigeront vers une nouvelle opportunité.
De plus, les acheteurs sont aujourd’hui bien informés via les plateformes immobilières en ligne et d’autres services. Par conséquent, ils sauront si votre bien est affiché à un prix supérieur à celui de logements similaires. Votre bien n'attirera donc pas beaucoup de personnes et votre annonce restera en ligne pendant un certain temps. Cela paraîtra suspect pour d’éventuels acquéreurs intéressés qui se diront que le logement a un problème. Si au bout de plusieurs mois, votre bien n’est pas vendu, vous serez contraint de vendre en dessous du prix du marché. Vous ne serez donc pas en position de force pour négocier.
Les risques d’une sous-estimation
À l’inverse, si vous sous-estimez votre bien, une vente à un prix plus bas entraînera une perte financière. Vous n’obtiendrez donc pas le meilleur deal possible et risquez de vendre trop rapidement votre bien.
Conseil pratique : Il faut vous baser sur les prix du marché local. Pour être sûr, consultez un expert qui saura estimer votre bien à sa juste valeur.
Une présentation négligée
La présentation de l’annonce est le premier contact entre l’acheteur et le bien. Si vous négligez cet aspect, votre offre ne sera pas attirante.
La description
La description de votre bien doit être précise et méthodique. Il faut se mettre à la place de l’acheteur en se demandant ce qui pourrait l’intéresser. Par conséquent, la présentation doit être soignée, bien orthographiée. Allez à l’essentiel en apportant un grand nombre de données positives pour le futur candidat à l’achat. Le texte ne doit pas être trop long ou mal rédigé, cela pourrait rebuter la personne.
Conseil pratique : Faites un paragraphe de 200 mots avec toutes les informations essentielles.
Les photos
Si la description est un premier contact avec vous pour votre acheteur, sa première impression visuelle passe par les photos. Il faut donc qu’elles soient de qualité et en nombre. Et surtout, assurez-vous que le bien soit présentable, bien rangé.
Conseil pratique : Si votre intérieur est rempli sur des photos, l’acquéreur aura du mal à se projeter. Il est donc recommandé de vider votre bien afin que le potentiel acheteur puisse imaginer ce qu’il est possible de faire. Faites une session shooting du bien à ce moment-là. Partagez 5-6 photos pour permettre une visibilité accrue.
La dissimulation des défauts
Dans le cas de la vente de votre bien immobilier, vous pourriez être tenté de minimiser, ou pire encore, cacher certains défauts comme des traces d'humidité ou un voisinage bruyant. Avoir recours à cette pratique est très risquée et peut se retourner contre vous après la vente. Sur le plan légal, l’acheteur bénéficie d’une protection légale sur les vices cachés (problèmes non apparents au moment de l’achat) et peut donc engager une action en justice en cas de découverte d’un sinistre caché. Cela peut amener à une réduction du prix de la vente ou à son annulation totale.
Conseil pratique : Assumez les défauts de votre bien, soyez honnête et transparent avec votre acheteur.
Une gestion maladroite et une mauvaise négociation
La phase de négociation est une étape clé de la vente d’un bien. Une mauvaise approche peut entraîner le retard de la transaction ou un prix plus bas que celui espéré. En voici quelques exemples.
Refuser de négocier
Certains vendeurs pensent qu’afficher un prix ferme et non négociable leur permettra de maximiser leur bénéfice. Mais si vous refusez toute négociation, l’acheteur se braquera et aura tendance à aller vers d’autres offres où la discussion sera possible. Il faut bien comprendre que la négociation est une partie primordiale de la vente. C’est donc essentiel d’avoir une légère flexibilité.
Conseil pratique : Il faut prévoir une marge de négociation dès la fixation du prix et être capable de justifier ce dernier avec des arguments solides (localisation, état du bien, travaux récents).
Se précipiter sur la première offre
Si vous souhaitez vendre un bien, il est très important de ne pas accepter la première offre. Vous devez utiliser cette offre à votre avantage afin de faire monter les enchères et vous assurer la meilleure contrepartie possible. En acceptant la première offre, vous vous fermez des portes dont vous ne connaîtrez jamais l’existence. De plus, certaines offres peuvent cacher des difficultés comme un financement incertain.
Conseil pratique : Après avoir reçu plusieurs offres, prenez le temps de bien analyser les propositions et prenez la meilleure offre pour vous.
Un mauvais choix de mandat de vente
Vendre un bien passe par effectuer un choix de mandat de vente. Deux types de mandats existent : mandat simple et mandat exclusif. Un mandat simple permet de multiplier les intermédiaires. Ce type de mandat peut cependant créer de la concurrence entre les agences. Pour éviter cela, vous pouvez partir sur un mandat exclusif avec une prise en charge totale par une seule agence. Néanmoins, cela limite la diffusion du bien immobilier.
Conseil pratique : Vous devez prendre le mandat de vente le plus adapté à votre stratégie de vente en prenant en considération vos avantages et vos inconvénients.
Si vous pouvez éviter de commettre ces erreurs, votre bien immobilier se vendra plus aisément, dans de meilleures conditions, et vous pourrez en tirer la meilleure valeur possible. Une vente réussie repose avant tout sur une préparation rigoureuse, une présentation soignée, une stratégie de prix adaptée et une négociation intelligente. En étant attentif à chaque détail, vous augmentez vos chances de conclure rapidement, efficacement et au juste prix.