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Quels sont les différentes étapes d’un investissement immobilier ?

Publié le 16/06/2025

L’investissement immobilier reste l’un des leviers les plus puissants pour se constituer un patrimoine, générer des revenus complémentaires ou préparer sa retraite. Mais attention : un tel projet ne s’improvise pas. Il suit une méthodologie précise, de la définition des objectifs à la gestion locative, en passant par le choix du bien, le financement, les travaux et la fiscalité. Voici un guide complet et concret pour réussir votre premier investissement immobilier, sans tomber dans les pièges classiques.

  1. 1. Clarifier ses objectifs et son budget : poser les bonnes fondations

Un investissement immobilier ne se résume pas à acheter un logement et à le louer. Il doit répondre à une stratégie claire. Souhaitez-vous du cash-flow immédiat ou une plus-value à long terme ? Prévoyez-vous de gérer vous-même ou de déléguer la gestion ? Envisagez-vous de transmettre ce bien ou de le revendre dans dix ou quinze ans ? 

Ces éléments conditionneront vos choix futurs, du type de bien à cibler jusqu’au régime fiscal à adopter. Par ailleurs, connaître votre capacité d’emprunt est indispensable avant de commencer vos recherches. Simulez votre taux d’endettement (généralement limité à 35 %), puis consultez un courtier ou votre banque pour obtenir une estimation réaliste de votre budget global, incluant : 

  • Le prix du bien,

  • Les éventuels travaux,

  • Les frais de notaire,

  • L’assurance,

  • Le mobilier, si vous optez pour la location meublée.

  1. 2. Choisir la bonne localisation : un facteur clé de rentabilité

La rentabilité d’un bien dépend avant tout de sa localisation. Acheter au bon prix ne suffit pas si le logement reste vacant. Il est donc essentiel de viser une zone à forte demande locative, bien desservie par les transports, proche des écoles, des commerces et des bassins d’emploi.

Certaines villes étudiantes, métropoles dynamiques ou communes en plein développement urbain présentent un excellent potentiel. Vous n’êtes pas obligé d’investir à proximité de votre domicile : à distance, le recours à une agence de gestion ou à un chasseur immobilier peut s’avérer très utile.

  1. 3. Trouver le bon bien : rigueur et stratégie

Une fois la zone identifiée, la recherche du bien peut commencer. Ne vous laissez pas guider par un coup de cœur personnel : un bon investissement se juge sur des critères objectifs. Les petites surfaces comme les studios ou T2, notamment en centre-ville, présentent souvent une forte rotation locative. Il est important d’évaluer :

  • L’état général du bien,

  • Les diagnostics techniques,

  • Les charges de copropriété,

  • Les travaux à prévoir (faites réaliser plusieurs devis).

Calculez ensuite la rentabilité brute en divisant le loyer annuel par le coût total de l’opération (prix d’achat, frais de notaire, travaux). Une rentabilité brute de 5 % ou plus dans l’ancien est un bon indicateur. Et pour éviter les mauvaises surprises, prévoyez une marge de sécurité de 10 à 20 % sur le budget travaux.

  1. 4. Formuler une offre et signer le compromis

Lorsque vous avez trouvé le bien qui répond à vos critères, il faut formuler une offre d’achat réfléchie. Celle-ci doit s’aligner avec vos calculs de rentabilité. Si vous proposez un prix inférieur à celui affiché, appuyez-vous sur des éléments objectifs comme l’état du logement, la nécessité de travaux ou la qualité des diagnostics.

Une fois l’offre acceptée, vous passez à la signature du compromis de vente. Ce document, généralement signé devant notaire, encadre l’accord entre l’acheteur et le vendeur. Il doit mentionner : 

Vous disposez alors d’un délai de dix jours pour vous rétracter sans justification.

  1. 5. Montrer un financement solide

Dès la signature du compromis, la recherche de financement doit être enclenchée. Il est recommandé de consulter plusieurs banques ou de passer par un courtier pour comparer les conditions : taux d’intérêt, coût de l’assurance, frais de garantie, modalités de remboursement anticipé, etc.

Le crédit amortissable à taux fixe est souvent privilégié pour sa stabilité. Dans votre plan de financement, intégrez tous les frais annexes : notaire, travaux, mobilier si nécessaire, frais d’agence ou de courtier et garantie bancaire. Préparez un dossier complet avec vos revenus, votre apport, vos derniers avis d’imposition, un prévisionnel de loyers et des devis précis.

  1. 6. Comprendre la fiscalité et choisir le bon statut

Le régime fiscal que vous choisirez aura un impact direct sur la rentabilité de votre projet. En location vide, vous pouvez opter pour : 

  • Le régime micro-foncier, avec un abattement forfaitaire de 30 % si vos revenus fonciers sont inférieurs à 15 000 €,

  • Ou le régime réel, qui permet de déduire toutes les charges réelles (intérêts d’emprunt, travaux, assurances, etc.).

En location meublée, le statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) est généralement avantageux, car il permet d’amortir la valeur du bien et du mobilier, réduisant parfois l’imposition à zéro. L’idéal est de faire une simulation avec un expert-comptable pour déterminer la meilleure option selon votre profil.

  1. 7. Réaliser les travaux et mettre en location

Une fois le bien acquis, les éventuels travaux doivent être organisés avec rigueur. Travaillez avec des artisans déclarés et assurés, suivez l’avancement du chantier et organisez les paiements en plusieurs échéances (par exemple 30/30/40).

La mise en location se prépare en parallèle. Rédigez un bail conforme, sélectionnez votre locataire avec soin en vérifiant sa solvabilité (revenus suffisants, contrat stable, garant le cas échéant) et envisagez la souscription à une assurance loyers impayés, surtout si vous gérez seul. Vous pouvez également confier cette mission à une agence ou utiliser des outils en ligne spécialisés.

  1. 8. Gérer et suivre la performance de son investissement

L’investissement ne s’arrête pas à la mise en location. Un bon investissement suit ses chiffres, ajuste son loyer en fonction de l’indice IRL, anticipe les travaux d’entretien à long terme et surveille les charges. Il est aussi pertinent de recalculer régulièrement votre rentabilité nette afin d’optimiser votre gestion.

En cas d’excédent de trésorerie, pensez à réinvestir : c’est le principe de l’effet boule de neige qui permet, sur le long terme, de bâtir un parc immobilier rentable et pérenne.

Investir dans l’immobilier, c’est bien plus qu’acheter un logement. C’est construire une stratégie patrimoniale solide, en pensant chaque étape avec méthode. Définition des objectifs, choix du bien, financement, mise en location : chaque décision a un impact sur le succès de votre projet. Il vaut mieux avancer prudemment, bien entouré et bien préparé. Car un bon investissement ne repose pas sur la chance, mais sur une anticipation rigoureuse et une gestion attentive.